Nouvelle technologie : rien de nouveau

"D'accord", direz-vous, "il est clair que l'ACH et les chèques ne fonctionnent plus. Je le savais déjà, car la dernière fois que j'ai envoyé un paiement quelque part, cela a pris plusieurs jours. Mais il existe toutes sortes de nouvelles technologies de nos jours. Zelle ! Les néo-banques ! Lydia ! Est-ce que ça ne résout pas les problèmes ?"

Alerte spoiler : non.

Zelle, par exemple, est un groupe des plus grandes banques qui partagent entre elles des informations sur les "risques". Pour chaque transaction, elles se mettent d'accord sur le fait que la transaction est risquée ou non. Si elle ne l'est pas, elles créditent et débitent les comptes instantanément. Mais, dans les coulisses, elles envoient toujours un ACH pour régler la transaction. C'est juste qu'entre-temps, les banques se mettent d'accord pour faire croire que l'argent a été transféré instantanément. L'ACH qu'elles envoient comporte toujours tous les risques que comporte le système ACH.

En quoi cela vous concerne-t-il ? Eh bien, parce que l'argent ne circule pas réellement et que les banques prennent une décision en matière de risque, elles ne vous laissent pas faire ce que vous voulez avec votre argent. Zelle a une limite hebdomadaire sur le montant que vous pouvez dépenser, et dans certains cas, ils peuvent juste rejeter arbitrairement des transactions.

C'est fou que votre argent soit limité de cette façon. Mais encore une fois : ce n'est pas la faute des banques. Parce qu'elles sont coincées sur le système ACH, elles doivent prendre de telles décisions. C'est la faute du système.

Les néo-banques sont plus ou moins les mêmes - pensez à Chime, Revolut, Boursorama, et plus encore. Il s'agit généralement d'entreprises technologiques associées à une petite banque. La banque fournit les services, et la néo-banque fournit une interface utilisateur belle et élégante qui cible un public hyper spécifique.

Comme elles ne sont pas elles-mêmes des banques, elles ne peuvent souvent pas prélever les mêmes intérêts qu'une banque (leur partenaire bancaire le fait toujours !), de sorte que le principal levier qu'elles peuvent actionner pour essayer d'atteindre la rentabilité est de capitaliser sur les frais d'interchange et d'abonnement des cartes de débit (des frais, encore !) tout en réduisant leurs coûts d'acquisition des consommateurs par un meilleur marketing auprès de groupes démographiques spécifiques. Une belle application avec un meilleur marketing pour un groupe spécifique de personnes n'est pas la solution à nos problèmes systémiques.

Et maintenant, quelque chose qui peut sembler sans rapport...

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